Didier Grojsman, directeur et fondateur du CRÉA s’est vu décerner le grade de Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres au titre de la promotion de juillet 2014 par la Ministre de la Culture et de la Communication pour sa contribution et son engagement au service de la Culture.
L’ordre ministériel des Arts et des Lettres
Il a été créé le 2 mai 1957 (décret n° 57-549 du 2 mai 1957 portant institution de l’ordre des Arts et des Lettres). Il relève du ministre chargé de la Culture, celui-ci décidant souverainement des nominations après avoir pris connaissance des avis émis par le Conseil de l’ordre des Arts et des Lettres. Après les deux ordres nationaux (l’ordre de la Légion d’honneur et l’ordre national du Mérite), il est un des quatre ordres ministériels – avec l’ordre des Palmes académiques (fondé en 1808), l’ordre du Mérite agricole (fondé en 1883) et l’ordre du Mérite maritime (fondé en 1930) – a avoir été maintenu après la création, en 1963, par la Général de Gaulle, de l’Ordre National du Mérite réunissant la plupart des ordres ministériel.
L’ordre comprend trois grades (chevalier, officier et commandeur).
Pour être nommé au grade de chevalier, il faut être âgé de trente ans au moins et jouir de ses droits civils. Les promotions sont au nombre de trois par an :
Pour les Français : 2 promotions (janvier et juillet)
Contingent de 50 commandeurs, 140 officiers, 450 chevaliers.
Pour les Etrangers : 1 promotion, au printemps
Au total, 960 croix des Arts et des Lettres sont donc décernées chaque année
Le Conseil de l’Ordre des Arts et des Lettres
Ce Conseil se réunit 3 fois par an ; il compte 24 membres : pour moitié des directeurs d’administration centrale, pour moitié des personnalités choisies par le ministre (nommées pour cinq ans) et un représentant du Conseil de l’ordre de la Légion d’honneur.
Le Conseil de l’Ordre étudie l’ensemble des candidatures, collectées et instruites au préalable par la Section des distinctions honorifiques (vérification de l’état civil, du casier judiciaire et des mérites culturels du candidat). Le Conseil de l’Ordre établit ensuite la liste des candidats qu’il estime être dignes d’être distingués. Cette liste est soumise au ministre qui a seul le pouvoir de nommer. Chaque promotion fait l’objet d’un arrêté ministériel qui est ensuite publié au Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses.
Histoire
Petite Histoire
L’ordre de Saint-Michel (1469 – 1830) peut être considéré comme le précurseur de l’ordre des Arts et des Lettres. Destiné à l’origine à l’aristocratie, il va tendre aux XVIIe et XVIIIe siècles à devenir un ordre de mérite civil où seront distingués de nombreux artistes, architectes, collectionneurs ou gens de lettres. Les palmes académiques, fondées sous l’Empire, prendront en partie le relai, représentant, dans un premier temps, la récompense républicaine des mérites acquis dans le domaine des arts comme dans celui de l’enseignement. Le prestige de la culture française et l’autonomie grandissante de la direction des Beaux-Arts, devenue secrétariat d’Etat aux Arts et Lettres, au sein du Ministère de l’Education nationale, contribuèrent à la création, en 1957, d’une décoration spécifique, adaptée au monde des arts et de la littérature. La fondation, en 1959, d’un ministère chargé des Affaires culturelles, confirma l’importance de cette distinction « respectée et enviée des artistes, des écrivains, des créateurs » selon la formule d’André Malraux, ministre d’Etat, chargé des Affaires culturelles, de 1959 à 1969.
Sources : http://www.culturecommunication.gouv.fr